Les tribulations de deux Normands au Vietnam

Arrivée à Hoi An à 6h du matin. La ville est encore toute endormie et nous re-découvrons le vieux centre ville ponctué de temples. Au fur et à mesure que la journée avance, les rues s'animent, les boutiques de tailleurs ouvrent leurs portes pour attirer les nombreux touristes. La principale activité des commerces est de proposer la fabrication de vêtements sur mesure. Les prix diffèrent d'une échoppe à l'autre mais pas les tissus, et les vendeuses harcèlent les touristes pour qu'ils viennent chez elles. L'une des spécialité culinaire du coin est le Cau L'au, un plat de nouilles de blé, de morceaux de porc et de petits carrés de pâte de riz frit ainsi que de la verdure. On trouve également des wontons (ravioli frits) et des "roses blanches" ( ravioli de pâte de riz fourré d'une farce à la crevette). Le temps est à la pluie, ce qui limite nos déplacements à moto mais nous permet de tester tous ces mets. Le soir venu, le plaisir, malgré la pluie, est de sillonner la ville à la lumière des lampions.

Pour notre dernier jour à Nha Trang, nous décidons de nous diriger vers un club de plongée tenu par un français. Au départ, nous voulions faire du snorkeling (prendre masque et tuba pour regarder les fonds marins de la surface), mais le moniteur nous propose carrément un bapteme de plongée. Après un petit temps de réflexion, nous acceptons et c'est donc avec Kevin et un petit groupe de touristes expérimentés que nous prenons un bateau pour rejoindre l'île de Mun. L'endroit est très beau mais on sent que tous les clubs de plongée se rejoignent au même endroit. Ce n'est en effet pas la saison idéale pour plonger car les eaux sont troubles à cause des pluies et des particules qu'elles charient, les spots sont donc limités. Première plongée après explication du matériel sur le bateau et nous commençons quelques exercices et tentons de prendre nos repères. Pas évident au début mais les sensations sont présentes. Après ça, Kevin nous guide pour une petite balade au milieux des coraux. Si l'eau est un peu trouble, nous tombons cependant dans une percée qui nous permet de découvrir avec émerveillement tout un monde de couleurs. Après une bonne pause, deuxième plongée à quelques centaines de mètres de là et cette fois ci, nous plongeons un peu plus profondément dans une eau beaucoup plus limpide. Entre poissons lions, poissons pierre, poissons clown (tellement territoriaux qu'ils sont très agressifs envers les plongeurs, Thomas en a d'ailleurs fait les frais. Selon lui, il a failli en mourir ;) ), nous découvrons aussi hypocampes, poissons multicolores, banc de petits barracuda et autres étoiles de mer ultra colorées. Avec un baptême dans un lieu si coloré nous sommes conquis par la plongée! Le soir, nous attrapons un bus de nuit, pour 11h de trajet, direction Hoi an, la ville aux milles lampions et paradis des tailleurs et des tissus!

Une fois la visite du temple Cham terminée, en route pour le nord de Nha Trang à moto. Les routes sont peu nombreuses, il est donc facile de se repérer. Sur un peu plus de 20km que nous parcourons, des paysages d'abord de bord de mer s'offrent à nous, puis une campagne agrémentée de montagnes avec quelques troupeaux de vaches et chevres qui se promènent librement. Nous avons même eu le plaisir de découvrir un temple méconnu des touristes et donc désert.

Deuxième jour à Nha Trang, nous sommes réveillés par des oiseaux, ce qui est fort agréable quand la journée est ponctuée des bruits de la villes et des klaxons. Départ en moto pour le sud de la ville où nous pensons pouvoir prendre un téléphérique pour aller sur la grande île la plus proche de Nha Trang. Seulement cette île est en fait surtout un parc d'attractions où se mêlent jeux d'eau et manèges à sensation. Nous rebroussons donc chemin pour nous diriger vers le musée océanographique. une sorte d'aquarium plus ou moins bien entretenu mais qui permet de voir les espèces nageant dans les eaux du coin. Nous nous dirigeons ensuite vers le temple Cham, vestige des nombreux temples qui existaient avant qu'ils soient détruits pour la plupart.

Départ de Dalat le lendemain matin à 7h30 pour arriver à Nha Trang à 12h30. Cette ville est sans aucun doute une station balnéaire tournée vers l’accueil des touristes russes. Dans les rues, toutes les enseignes sont écrites dans leur langue, parfois même avant le vietnamien. Nous trouvons une petite guest house tenue par un Français, qui passe sa retraite entre la France et le Vietnam. Nous lui louons une moto pour l’après midi. Direction les bains de boue et les massages avant de goûter un flan à la vietnamienne, c’est-à-dire une crème aux œufs servie avec de la glace pilée, du café et du lait concentré sucré, apparemment très prisé des petits vietnamiens au moment du goûter. Le jus de canne à sucre est aussi très répandu dans les rues au Vietnam. De petits stands se proposent pour quelques dongs de broyer des morceaux de cane à sucre à l’aide d’une roue intégrée à leurs petits chariots. Ils en tirent un jus sucré qu’ils agrémentent du jus d’un petit agrume. Bien. Frappée, cette boisson permet de surmonter la chaleur vietnamienne. Nous revenons ensuite à notre guest house en passant devant les temples Cham, sur notre programme de visite de demain.

Location d'un scooter ce matin et direction le sud de Dalat pour faire le tour d'un lac d'altitude. le paysage est superbe mais l'on sent que les projets immobiliers se développent tout autour pour capter le tourisme autant étranger que vietnamien. De grands complexes sont en cours de construction et pour certains abandonnés, ce qui crée une ambiance de ville fantôme en pleine montagne. il faut ajouter à ça que le kitch est à la mode ici, donc on vous laisse imaginer. Après un petit café glacé, nous reprenons la route cette fois à 20km au nord de Dalat pour se rendre dans la réserve naturelle de Bian lang. Nous parcourons la campagne et sommes tout de suite immergés. La conduite ici est sportive mais il suffit de suivre le rythme et tout roule (on vous montrera la vidéo). La route fait suite à un chemin de terre chaotique oú nous manquons de finir dans une belle ornière, sous le sourire des locaux. Au pied du parc, nous montons dans une vieille jeep, conduite à la vietnamienne c'est à dire en sur-regime, pour atteindre le sommet. La vue vaut le détour et les frayeurs dues à la conduite du conducteur de jeep sur les routes sinueuses de montagne.